Utilisation des glucides par les athlètes pour améliorer leurs performances

Limiter l’apport en glucides n’a jamais permis d’améliorer la puissance lors d’un effort intense. Pourtant, certains protocoles d’entraînement continuent d’écarter ces nutriments, misant sur des régimes faibles en sucres pour stimuler l’endurance ou la perte de poids.

Les recommandations officielles, elles, insistent sur l’importance d’un apport ciblé, variant selon la durée et l’intensité de l’exercice. La gestion précise de ces apports conditionne non seulement la performance, mais aussi la récupération musculaire et la prévention des blessures.

Pourquoi les glucides occupent une place centrale dans la nutrition sportive

Le muscle ne laisse rien au hasard : dès que l’intensité grimpe, les glucides prennent la tête du peloton énergétique. C’est le glucose qui alimente la dernière accélération, qui maintient la lucidité quand la fatigue s’invite, celui qui permet d’atteindre la ligne d’arrivée sans flancher. Le glycogène, que l’organisme stocke dans les muscles et le foie, joue le rôle de réserviste. Sitôt ces réserves à sec, le corps cale : l’intensité chute, l’endurance s’essouffle.

Dans la nutrition sportive actuellement plébiscitée, impossible d’improviser : l’apport en glucides doit coller au niveau d’entraînement. Athlète, entraîneur, diététicien : à chaque niveau, l’attention se porte sur les détails, sur le moindre coup de mou ou signe de baisse de tonus. Car la littérature scientifique est claire : l’impact des glucides sur la performance dépasse la simple production d’énergie. Ces nutriments jouent sur la récupération, la concentration et la capacité à répéter les efforts dans la durée.

La solidité des réserves énergétiques est le socle de l’endurance. Sauter ou sous-doser les glucides, c’est s’exposer à la défaillance. Aujourd’hui, reconstruire le stock de glycogène n’a plus rien de l’aléatoire : chaque gramme a sa raison d’être. Dans toutes les disciplines, la façon de gérer le glucose peut aider à rebondir après une blessure ou viser un pic de forme à l’instant choisi.

Quels types de glucides privilégier selon l’effort et comment adapter ses apports

Comprendre la différence entre glucides complexes et glucides simples reste le fil rouge de l’alimentation des sportifs. Les glucides complexes, comme ceux du riz, des pâtes, des légumineuses ou du quinoa, diffusent l’énergie de façon stable grâce à leur index glycémique plus bas. Ils conviennent parfaitement pour soutenir l’effort prolongé, sans à-coup. Les glucides simples, fructose, saccharose, maltodextrine, répondent, eux, à un besoin d’énergie immédiate : pour la fin du match, la reprise après une accélération, ou juste après avoir franchi la ligne.

L’approche change selon la discipline et le type d’exercice. Avant une épreuve de longue haleine ou un marathon, il vaut mieux se tourner vers des aliments à IG bas : patate douce, pain complet, céréales complètes, légumineuses. Quand la compétition commence ou que l’intensité s’accélère, la priorité passe aux glucides plus rapides à assimiler, utiles pour recharger pendant l’effort. Sitôt la séance terminée, saisir la fenêtre métabolique et miser sur des glucides à IG élevé favorise le resynthèse du glycogène et accélère la récupération.

Chaque protocole évolue en fonction des besoins : un athlète d’endurance modulera ses apports entre 30 et 90 grammes de glucides par heure, selon le niveau d’effort. Choix des aliments, quantités, moments de prise : tout s’ajuste à la spécificité de la discipline ou à l’état de forme du sportif. Cette adaptation minutieuse compte autant pour battre son record que pour gérer la fatigue d’une saison complète.

Idées reçues et conseils pratiques pour intégrer les glucides sans se tromper

Les discussions sur les régimes pauvres en glucides courent partout, des salles de musculation aux communautés sportives en ligne. Certains misent sur cet allègement pour “sécher” plus vite ou perdre quelques kilos. Pourtant, la réalité frappe rapidement : baisser trop fortement les apports, c’est ouvrir la porte à la fatigue, à l’hypoglycémie et à la baisse de régime dès que l’effort s’intensifie. Chez les sportifs comme chez les pratiquants assidus, le lien entre quantité d’énergie disponible et aptitude à maintenir l’effort ne trompe jamais : pour avancer, il faut du carburant.

Sur le terrain, les erreurs ne manquent pas : négliger la récupération, dépasser le bon moment pour refaire le plein, ou rester figé sur une quantité de glucides sans la moduler selon la charge d’entraînement. Les besoins d’un coureur de fond diffèrent de ceux d’un joueur collectif ou d’un cycliste sur plusieurs jours. Pour limiter les mauvaises surprises, il importe d’ajuster précisément l’apport à l’intensité, à la durée et au type d’activité pratiquée.

Pour intégrer les glucides avec efficacité, ces repères peuvent servir de guide concret :

  • Échelonnez votre apport glucidique avant, pendant et après l’exercice pour soutenir la performance et optimiser la récupération ;
  • Misez sur la diversité : privilégiez les glucides complexes de façon régulière, et réservez les glucides simples pour l’effort intense ou la phase qui suit immédiatement ;
  • Réglez vos apports en fonction des phases d’entraînement, qu’il s’agisse de récupération, de préparation spécifique ou d’ultra-endurance.

Rester en forme tout au long de la saison ou repousser ses limites n’a rien de magique : chaque discipline invente ses équilibres, chaque sportif affine sa stratégie. Ceux qui savent apprivoiser les glucides gardent un coup d’avance – sur la fatigue, mais aussi sur la concurrence.