Dire que le comité olympique a bouleversé la donne serait un doux euphémisme : la liste officielle des sports pour Los Angeles 2028 chamboule les habitudes. Une discipline effacée, cinq autres qui percent la lumière, et, dans les coulisses, des fédérations qui jonglent entre espoir et amertume. Le calendrier s’en trouve bousculé, les critères de sélection revus, et les ambitions des athlètes réécrites d’un trait.
Les choix opérés pour les Jeux Olympiques de 2028 ne relèvent pas du simple ajustement : ils révèlent la stratégie d’un comité qui entend marier enjeux économiques, identité culturelle et rêves sportifs. Le visage du sport mondial s’en trouve redessiné, et chaque nouvelle discipline sème le doute autant qu’elle suscite l’enthousiasme.
Plan de l'article
Jeux Olympiques 2028 : un programme en pleine évolution
Pour Los Angeles, le Comité International Olympique ne s’est pas contenté de suivre les sentiers balisés. Cinq disciplines s’ajoutent : baseball/softball, cricket, crosse, flag football et squash. Certaines retrouvent l’arène olympique, d’autres y posent enfin un pied. Le cricket, absent depuis 1900, revient dans sa version T20, plus rapide, pensée pour séduire le public international et surtout les pays du Commonwealth. Quant à la crosse, elle signe son retour après 1948, dans un format resserré (6×6) qui colle aux exigences de l’événement.
Le flag football, héritier allégé du football américain, débarque dans une formule sans contact, accessible à tous, porteur d’un message d’ouverture. Le squash, longtemps repoussé, obtient enfin sa place, récompensant la ténacité d’une communauté mondiale. Le baseball et le softball sont de retour sur leur sol d’origine, chacun dédié à un genre : le baseball pour les hommes, le softball pour les femmes, perpétuant la tradition nord-américaine.
Voici ce que comprend cette sélection inédite :
- Cricket : retour en format T20, absent depuis Paris 1900
- Crosse : réapparition après Londres 1948, version 6×6
- Flag football : première apparition officielle aux Jeux
- Squash : enfin au programme olympique
- Baseball/softball : retour différencié, hommes (baseball), femmes (softball)
Le surf, le skateboard et l’escalade sportive poursuivent l’aventure initiée récemment, confirmant une volonté de rajeunir et de diversifier l’offre olympique. La para-escalade s’invite aussi pour la première fois aux Jeux paralympiques, une avancée qui souligne le dynamisme et la capacité d’adaptation du mouvement olympique.
Quels nouveaux sports feront leur entrée à Los Angeles ?
Sur la scène des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028, cinq nouvelles disciplines viendront bousculer les repères. Le cricket retrouve la lumière pour la première fois depuis 1900, dans un format T20 taillé pour le spectacle et la rapidité, un clin d’œil appuyé aux nations du Commonwealth et à leur public fidèle. La crosse, sport d’équipe issu des cultures amérindiennes, revient après 80 ans d’absence, modernisée avec un format 6×6, plus percutant, plus télégénique.
Le flag football débarque, version pacifiée du football américain, sans contact ni armure, mais avec toute l’intensité stratégique attendue. Ce choix traduit la volonté d’élargir l’identité des Jeux et d’ouvrir la porte à une jeunesse avide de nouvelles expériences. Le squash, longtemps resté à la marge malgré son rayonnement et ses ambassadeurs, accède enfin à l’olympisme, signe d’une reconnaissance attendue par ses pratiquants. Quant au baseball et au softball, ils font leur retour, dans une répartition fidèle à la tradition nord-américaine : baseball pour les hommes, softball pour les femmes, sous le regard attentif de la Major League Baseball (MLB).
Pour résumer les nouveautés qui s’installent :
- Cricket : une première depuis 1900, format T20 rapide
- Crosse : retour depuis 1948, version 6×6 dynamique
- Flag football : premiers pas olympiques, non-contact
- Squash : grande première pour ce sport de raquette
- Baseball/Softball : retour différencié selon le genre
Le surf, le skateboard et l’escalade sportive conservent leur place, témoignant de la volonté de s’adresser à une nouvelle génération de spectateurs et de pratiquants. La para-escalade rejoint le programme paralympique, une évolution saluée par les athlètes et les fédérations concernées.
La disparition du breaking : quelles raisons et quelles conséquences ?
Le breaking, introduit à Paris 2024, ne sera pas au rendez-vous à Los Angeles. Un choix du Comité International Olympique (CIO) qui fait grincer des dents. Cette discipline issue de la rue new-yorkaise n’aura donc connu qu’une parenthèse olympique. De leur côté, les organisateurs californiens ont privilégié des sports déjà bien ancrés dans le paysage américain comme le baseball/softball, le flag football ou encore le cricket, reléguant le breaking au rang des expériences éphémères.
Plusieurs facteurs expliquent ce choix. D’abord, le poids du comité local, qui a mis en avant les disciplines alignées avec les goûts du public américain et les attentes des diffuseurs locaux. Le breaking, malgré son dynamisme et son ancrage générationnel, n’a pas réussi à s’imposer durablement. L’absence de tradition solide aux États-Unis a également pesé dans la balance.
Voici les principaux éléments qui ont motivé cette exclusion :
- Audience nationale : la priorité va aux disciplines populaires outre-Atlantique.
- Stratégie du CIO : choix de sports capables d’attirer l’intérêt des diffuseurs et des sponsors américains.
- Lobbying insuffisant : les fédérations mondiales de breaking ont eu moins de poids face à des institutions bien établies comme la Major League Baseball.
Ce retrait laisse un sentiment d’inachevé pour les danseurs, les fédérations et les fans qui s’étaient mobilisés pour Paris. L’élan créé, l’implication des communautés urbaines, tout cela devra se réinventer ailleurs. Dans la sélection olympique, chaque discipline doit faire ses preuves rapidement, et la rotation des sports se banalise, imposant une compétition permanente pour rester dans la lumière.
Ce que ces changements signifient pour les athlètes et le public
L’arrivée de nouvelles disciplines à Los Angeles 2028 transforme le paysage olympique et redistribue les rêves. Pour les athlètes, chaque annonce change la donne. Le flag football et le squash ouvrent la voie à des sélections inattendues, offrant à divers profils la chance d’embrasser l’aventure olympique. Camille Serme, figure du squash français, en est l’illustration : après avoir marqué l’histoire de son sport, elle laisse une génération prête à viser plus haut.
Le concept du super samedi promet des sommets d’intensité : 26 finales sur 23 disciplines le 29 juillet 2028. Un calendrier resserré, une concentration d’émotions, et, surtout, une visibilité inédite pour des sports longtemps restés à la marge. Le public, lui, verra la finale du 100m féminin le 15 juillet, suivie du 100m masculin le lendemain. Le triathlon féminin, mené par une athlète comme Cassandre Beaugrand, ouvrira le bal des médailles d’or.
Pour mieux saisir l’ampleur de ces bouleversements, voici quelques points marquants :
- Baseball : compétition masculine débutant avant même la cérémonie d’ouverture.
- Softball : réservé aux femmes, marque une recherche d’équilibre.
- Cricket T20 et crosse 6×6 : retours symboliques, clin d’œil aux racines olympiques et aux nations du Commonwealth.
Pour les spectateurs, ces choix sont l’occasion de découvrir de nouveaux univers, d’apprivoiser des codes différents, d’assister à l’émergence de nations inattendues sur les podiums. Ce programme olympique, plus éclectique que jamais, pousse diffuseurs et supporters à élargir leurs horizons : du cricket au flag football, chaque discipline impose sa griffe. Los Angeles 2028 promet de faire vaciller l’ordre établi et d’ouvrir la porte à toutes les surprises. Voilà ce qui façonne la magie inimitable des Jeux.


