Depuis le 1er juillet 2020, le port de gants homologués n’est pas exigé pour les utilisateurs de trottinettes électriques ou de gyroroues, contrairement aux conducteurs de motos et de scooters. Certaines municipalités imposent des règles spécifiques, ajoutant de la confusion parmi les usagers.
Le Code de la route prévoit des équipements obligatoires pour circuler en sécurité mais n’inclut pas systématiquement les gants dans la liste nationale. Les contrôles de police et les amendes varient en fonction des villes et des situations, renforçant la nécessité de bien connaître la réglementation en vigueur.
Plan de l'article
Ce que dit la loi sur les équipements obligatoires en trottinette et gyroroue
En France, la réglementation entourant les trottinettes électriques et autres engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) s’est structurée progressivement, guidée par le Code de la route. Désormais, rouler en trottinette sur la voie publique obéit à des règles strictes, qui ne laissent plus place à l’improvisation.
Voici les équipements à vérifier avant chaque trajet pour rester dans les clous :
- Un système de freinage performant sur chaque roue, pour garantir l’arrêt en toutes circonstances.
- Un avertisseur sonore, généralement une sonnette, pour signaler sa présence.
- Des feux avant et arrière, afin de rester visible de tous, même à la tombée de la nuit.
- Des éléments rétroréfléchissants, pour renforcer la visibilité auprès des autres usagers.
La nuit ou en cas de brouillard, le gilet rétroréfléchissant n’est pas négociable. Il s’impose dès que la visibilité baisse. Côté casque, la loi ne l’exige que pour les moins de 12 ans, mais la recommandation reste claire pour tous : mieux vaut s’équiper. Quant à la vitesse maximale, elle reste plafonnée à 25 km/h et l’accès aux trottoirs est formellement interdit, sauf signalisation spécifique.
Autre point de vigilance : la responsabilité civile. Toute assurance trottinette doit inclure une garantie pour les dommages causés à des tiers. Rouler sans assurance, c’est risquer de sérieuses sanctions financières. La circulation concerne exclusivement les pistes cyclables ou, à défaut, la chaussée si la configuration le permet. Le non-respect de ces règles expose à des amendes qui peuvent grimper jusqu’à 1 500 euros dans les cas les plus sérieux.
Petit à petit, la réglementation affine le cadre de la circulation des trottinettes électriques. La sécurité, la visibilité, et la responsabilité de chacun restent au cœur des exigences.
Gants : obligation ou simple recommandation pour les utilisateurs ?
Le port des gants continue d’alimenter les débats, alors que les trottinettes électriques ont conquis les grandes villes. D’un point de vue légal, aucune obligation n’impose aujourd’hui aux conducteurs d’EDPM de protéger leurs mains. Contrairement aux motards, les utilisateurs de trottinettes ne sont pas concernés par une telle règle. Le Code de la route précise certains points, casque pour les plus jeunes, gilet la nuit, freins efficaces, mais reste silencieux sur la question des gants.
Pourtant, les statistiques de la sécurité routière sont sans appel : lors d’une chute, les mains paient souvent le prix fort. Urgences et médecins le confirment : fractures, abrasions, blessures parfois sévères touchent régulièrement les adeptes de la trottinette électrique. Les autorités sanitaires, tout comme plusieurs associations, encouragent donc le port de gants adaptés pour limiter la casse et rendre les trajets moins risqués.
Certains élus locaux aimeraient aller plus loin, surtout dans les grandes villes où la cohabitation entre usagers provoque parfois des tensions. Pour l’instant, rien n’oblige un adulte à enfiler des gants avant de prendre la route. Aucun risque de sanction à ce sujet, mais l’expérience montre que la prudence n’a jamais desservi personne.
Adopter les bons réflexes pour rouler en toute sécurité
À trottinette électrique, chaque détail change la donne. Les bons réflexes, ce sont eux qui permettent d’éviter l’accident ou la mauvaise surprise. Avant de démarrer, prenez le temps de vérifier la pression des pneus, l’efficacité du système de freinage et le fonctionnement de l’avertisseur sonore. Pensez à adapter votre conduite selon la météo : pluie et chaussée glissante exigent plus de prudence et des distances de freinage allongées.
La visibilité concerne tout le monde. Le gilet rétro-réfléchissant, s’il est légalement obligatoire hors agglomération la nuit, reste un allié précieux en ville dès que la luminosité baisse. Veillez à ce que vos feux avant et arrière soient bien fonctionnels : ils signalent votre présence aux automobilistes. Le casque, à condition qu’il soit homologué, limite la gravité des blessures en cas de chute. Et si les gants ne sont pas imposés, ils protègent efficacement dès la première glissade.
La vitesse ne doit jamais dépasser 25 km/h. Sur les pistes cyclables, partagez l’espace, indiquez vos changements de direction et gardez un œil sur les piétons. Certains utilisateurs optent pour un rétroviseur, histoire de ne rien rater de ce qui se passe derrière eux.
Voici quelques gestes à adopter systématiquement pour éviter les mauvaises surprises :
- Gardez toujours les deux mains sur le guidon : votre stabilité en dépend.
- Anticipez l’ouverture des portières, les croisements, et les intersections.
- Ralentissez à l’approche d’une école, d’un passage piéton ou d’un carrefour.
Pour toute interrogation sur la maintenance ou la sécurité de votre trottinette électrique, un échange avec le service client du fabricant ou du loueur peut s’avérer utile. Prudence et vigilance ne prennent jamais de vacances, et chaque trajet mérite d’être abordé avec sérieux.
À chaque virage, la route rappelle que sécurité et anticipation font toute la différence. La trottinette électrique, c’est la liberté d’avancer ; à chacun de choisir de le faire en toute confiance.